La pêche en héritage.

Publié le par chiroman

Je pêche depuis environ 40 ans, et comme souvent, c'est mon père qui m'a mis le pied à l'étrier...

Pour la petite histoire, avec un abonnement au magazine "la pêche et les poissons", il avait eu en cadeau un petit lancer télescopique (de la marque Daiwa, si je me souviens bien).

"Ce cadeau" avait fini dans mes mains, et une fois équipé d'un moulinet, c'était sur l'étang familial, le long de la Cure dans le Morvan, que le baptême était prévu...

C'est un petit étang d'environ 1ha (alimenté par un petit ruisseau), peuplé de poissons blancs, carpes et brochets.

Équipé d'une cuillère, et après que mon père m'ait expliqué les rudiments du lancer, je commence à peigner les bordures.

Et au final, le seul poisson que j'ai attrapé au cours de ce premier jour de pêche, fut une truite, très probablement arrivée par le ruisseau qui alimentait la pièce d'eau.

Et c'est encore aujourd'hui la seule truite que l'on ait attrapé la bas...

Par la suite, toujours avec mon père et surtout mon grand père paternel, c'est la pêche des carnassiers qui décupla mon virus de la pêche, et en particulier la pêche du sandre sur le lac de Saint Agnan...

La pêche à la mouche arrivera bien des années plus tard, sans que mon grand père puisse le voir.

Ils m'ont tous les deux inculqué toutes "les valeurs de la nature". La pêche bien sûr, les champignons, les escargots, etc...

Si je suis ce que je suis aujourd'hui c'est évidemment grâce à mes parents mais aussi en grande partie du à mon grand père paternel.

Un des mes plus grand regret dans la vie est qu'il soit parti trop tôt, et qu'il n'ait pas pu voir ce que je suis devenu, en tant qu'homme mais surtout en tant que pecheur...

Car avec le recul, on était très proche sur de nombreuses idées, et surtout on avait le même (mauvais, dirons certains) caractère!

 

 

 

Je ne peux donc pas partager cela avec lui, mais par contre, j'ai pu, il y a quelques temps partager un moment de "ma pêche" avec mon père...

Il ne pêche pas à la mouche, mais est toujours très proche de la nature.

Et lorsqu'enfin je l'ai emmené avec moi pour faire les bordures, il a compris et je pense ressenti, ce que j'éprouve a chaque moment avec cette traque.

Marcher, chercher, profiter, regarder la nature, se fondre avec elle pour pouvoir la contempler...

Malheureusement au cours de cette partie, l'eau était bien piquée rendant "la chasse" compliquée, mais finalement favorable à l'activité de surface.

Et plus les années passent, plus cela me fait vibrer.

 

J'ai ainsi pu le positionner à quelques mètres en surplomb de poissons gobeurs, et il a pu admirer le "manège de ces dames"...

Et même si il ne pêche quasiment plus, et n'a jamais tenu un fouet, il était aussi émerveillé que moi.

Et voir cela dans ses yeux, m'a rendu si heureux. De pouvoir partager cela avec lui, c'était génial.

Comme une transmission, après que lui m'ai transmis le virus de la peche, c'est à mon tour, de lui transmettre un petit "shoot de nature", en profitant d'un tel spectacle.

Et au final, le voir avec la truite en main, et la relâcher, quel bonheur, pour tous les deux...

J'espère pouvoir à nouveau partager de tels moments avec lui, même si il faut bien se rendre compte que cela reste exceptionnel, lorsque l'on voit les populations de ces truites fondre comme neige au soleil...

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